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FÒK SA CHANJE

vendredi 14 mai 2010

À mort la pensée Ayitienne !


En quête de bien-être, l’humain réagit toujours à une situation indésirable pour améliorer ses conditions de vie. C’est un principe qui, régissant son existence, l’oblige à agir sur son environnement aux fins de répondre à ses besoins. S’agit-il de satisfaire les besoins de se nourrir ou de protéger sa liberté, il entreprend une série d’actions lui permettant d’y faire face. L’incapacité ou l’inaction de le faire le prive de toute jouissance de ce bien-être recherché. Il en sera autant pour ses générations futures. Autant que cette condition de l’existence obéisse à sa capacité créative d’assurer sa survie, il trouverait une solution ; et selon ses limites il court-circuiterait s’il le fallait. Individuellement, nul n’échappe à cette loi universelle.

Il en est de même pour une collectivité humaine où s’impose une organisation économique assurant une allocation efficiente et une utilisation équitable des ressources disponibles. A défaut de quoi, la pauvreté et l'ignorance y sévissent pour ronger le tissu social. Perdant son réel humain, la collectivité encaisse des coûts sociaux difficilement réparables. Toutefois, rater les opportunités ne met pas fin à son existence, car bien faire est encore possible en réfléchissant sur les pas boiteux, pour corriger et mieux ériger à nouveau. Pour cela, une pensée doit exister afin de garder éveillée la conscience sur l’urgence de bien refaire.

Ayiti qui n’a pas profité de multiples opportunités de sa refonte s’enlise dans la pauvreté absolue. Pourtant, elle n’est pas différente des autres collectivités qui réussissent. N’ayant jamais appris sa leçon pour se reconstruire à partir de ses échecs, le bien-être recherché reste un rêve. En effet, les innombrables remaniements constitutionnels n’ont jamais abouti à améliorer le politique qui l’emporte sur l’économique. Les gestionnaires (politiciens) de société s'entre-déchirent toujours sur l’abécédaire de l'organisation d'une société. Un conflit chronique en résulte et témoigne des divergences de vues sur un terrain d'intolérance. Concrètement, leurs actions politiques ne ciblent que les postes politiques au détriment d’une organisation économique.

C’est une course collective dégradante qui fait fondre l’espérance de bien-être de la population dans l'horizon flou. La pauvreté fait tâche d'huile sur la mosaïque sociale. La qualité de vie va de mal en pis. Autant qu'une nécessité humaine, l'organisation de société est aussi un dilemme. Ceux qui se donnent la peine d'observer et de réfléchir sur un problème de société se posent des questions comme : que faire ? Comment faire ? Pourquoi ceci et pas cela ? L’ironie est quand ils le font juste pour, débattre les idées, défendre leurs positions, chercher et mieux comprendre, et voir comment remédier aux maux de leur société, ils deviennent redoutables pour certains.

Pendant que la paresse intellectuelle s’y installe, l’absence d’un esprit compétitif et l’intolérance font abstraction de toute démarche atypique, bien que propre à la collectivité. Le champ devient libre. Les visions, perceptions et solutions des autres sans objections mettent à mort la pensée Ayitienne. N’ayant jamais tenté initialement de résoudre ses problèmes avec les moyens du bord, Ayiti est freinée dans sa course de bien-être pour être sous la commande pitoyable de l’extérieur. Elle est donc punie pour le rejet de la loi naturelle de réagir selon ses moyens et capacités par l’organisation de ses ressources.

Jean Poincy
Mai 2010

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