Jean POINCY
Qui sont les vrais gagnants du premier tour des élections pour la
direction de l’INAGHEI ?
Suite aux élections qui viennent
de se dérouler à l’Institut National d’Administration et de Gestion des Hautes
Etudes Internationales (INAGHEI), le 4 septembre 2006, pour le conseil de
direction, les résultats plongent la communauté inaghéienne dans la consternation.
Là où il y a un candidat unique qui a pratiquement obtenu les trois quarts des
votes, il faut un deuxième tour face à lui-même parce que la majorité 50 + 1
exigé fait défaut. Là où il y a deux candidats qui ont battu un autre candidat
sur deux fronts très importants, par ironie, ceux-là se retrouvent l’un en
deuxième position et l’autre éliminé dans la course. Qui pis est, celui qui a
été battu par les deux autres se trouve en tête, pour la simple et bonne raison
qu’il est vainqueur sur le front le moins important avec la valeur la plus
faible. Comment comprendre ce ‘jamais vu’,
un ‘made in UEH’ ? Ce texte met en question la justesse de la toute
récente charte électorale de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) via le prisme
des élections tenues à l’INAGHEI en se confinant dans les scores attribués aux
candidats briguant le poste de directeur du conseil. Pour ce faire, il :
I : Présente les articles de la charte régissant
les élections au sein des facultés, dont la formule de calcul des résultats
électoraux défie toute logique mathématique ;
II : Tente d’appréhender le bien fondé de ces
principes à partir d’un raisonnement expliquant la constitution d’un
ensemble d’électeurs pour aboutir à un calcul correct d’un indice de valeur
relative ;
III : Evoque les résultats des élections à l’INAGHEI
pour illustrer la différence entre le
calcul correct proposé et celui de la charte qui est incorrect ;
IV : Prouve la fausseté mathématique du calcul de
la charte.
I : Présentation des articles
Pour cadrer la discussion dans
son contexte, seuls les articles 85, 90-94, qui parlent respectivement de la
qualité des votants, de la pondération des voix et du calcul des scores, sont
tirés de la charte électorale :
Art 85 : Du contrôle de la
qualité des votants
Chaque enseignant, muni de sa carte d’enseignant ou à défaut de sa carte
d’identité ou de toute autre pièce équivalente (permis de conduire…) passe devant
le membre de la commission électorale préposé à ce contrôle et qui vérifie
qu’il est bien porté sur la liste électorale avant de lui remettre les
bulletins de vote.
Chaque étudiant, muni de sa carte d’étudiant ou à défaut de toute pièce
équivalente (fiche d’examens…) ou encore de sa carte d ‘identité (ou à
défaut toute pièce équivalente) passe devant le membre de la commission
électorale préposé à ce contrôle et qui vérifie qu’il est bien inscrit sur la
liste électorale avant de lui remettre les bulletins de vote.
Chaque membre du personnel de l’administration, muni de sa carte
d’employé de l’entité ou à défaut d’une pièce d’identité (carte d’identité,
permis de conduire ou autre), passe devant le membre de la commission
électorale préposé à ce contrôle et qui vérifie qu’il est bien inscrit sur la
liste électorale avant de lui remettre les bulletins de vote.
Art 90: De la pondération des voix des différentes
catégories d’électeurs
1. Les voix de tous les
enseignants inscrits sur la liste électorale d’une entité de l’UEH comptent
pour 55% du vote.
2. Les voix de tous les
étudiants inscrits sur la liste électorale de l’entité comptent pour 35%
du vote.
3. Les voix de tout le
personnel de l’administration inscrit sur la liste électorale de l’entité comptent
pour 10% du vote.
Art 91: De l’indice de valeur relative des voix des différentes
catégories d’électeurs
Il est établi un indice
permettant de connaître la valeur relative de chaque vote individuel, en
fonction de la catégorie d’électeur.
Cet indice est calculé de la
façon suivante :
Pondération
globale attribuée à la catégorie d’électeur considérée
Nombre de membres
inscrits sur la liste électorale pour la catégorie considérée
Art 92 : De l’expression des résultats
du vote
Les résultats des élections
au sein des différentes entités de l’UEH s’expriment en termes non de suffrages
exprimés obtenus par chaque candidat mais d’un score obtenu par lui.
Art 93 : Du calcul du score obtenu par un candidat dans chaque
catégorie d’électeurs
Le score obtenu par un
candidat dans une catégorie d’électeurs donnée s’obtient en multipliant le
nombre de voix obtenu par ce candidat dans la catégorie d’électeurs considérée
par l’indice de valeur relative d’une voix dans cette catégorie d’électeur
Score
catégoriel = suffrages obtenus dans la catégorie x indice de valeur relative
d’une voix dans cette catégorie
Ce calcul s’effectuera à deux décimales près.
Art 94 : Du calcul du score global
obtenu par un candidat
Le score global totalisé par un candidat est obtenu en additionnant
les scores réalisés par ce candidat dans chacune des trois (3) catégories
d’électeurs.
Score global =
score(enseignants) + score(étudiants) + score(personnel
administratif)
II : Sur les principes électoraux
La nature de la liste électorale
L’article 85 fait
état de la qualité des électeurs en référence à une liste électorale où les
électeurs professeurs, étudiants et personnels sont inscrits. Cette liste
devrait permettre de déterminer l’existence et le droit des électeurs. Toutefois,
s’agit-il d’une liste que doit fournir l’administration académique d’une
faculté ou celle composée de ses membres (professeurs, étudiants et personnel)
qui acceptent de s’y inscrire pour exprimer leur droit de vote le jour des
élections ? Si pour le premier cas, la liste serait donnée d’office, pour le
deuxième, un processus d’inscription serait de mise pour vraiment déterminer ceux
qui souhaiteraient participer dans le processus. La provision d’une telle liste
par l’administration fait automatiquement abstraction de la liberté/volonté des
électeurs potentiels pendant qu’une inscription volontaire des membres de la
communauté permettrait de mieux définir l’électorat.
Le cas de
l’INAGHEI reflète le premier scénario reposant non seulement sur les critères
d’éligibilité posés par la charte électorale pour les corps professoral et
administratif, mais aussi sur celui de l’INAGHEI indiquant que l’éligibilité d’un
étudiant repose sur son immatriculation pour l’année académique en cours.
Pendant même que ces électeurs potentiels n’ont pas manifesté leur volonté de
participer dans le processus, la liste pourvue tourne autour d’un total de 2104
électeurs soit : 145 professeurs, 87 employés et 1872 étudiants.
Le problème est
principalement au niveau des étudiants : non seulement le nom de certains
étudiants est reporté 2 à 3 fois sur la liste, mais aussi il y a beaucoup
d’étudiants qui répondent aux critères de la charte et de l’INAGHEI dont leurs
noms ne figurent pas sur la liste. Déjà, la liste avec son total accuse un grand
défaut. Toutefois, la commission électorale, qui ne voulait pas aliéner le
droit d’expression des étudiants a permis à ceux-ci de voter s’ils sont munis
de leur fiche d’inscription pour cette année académique accompagnée d’une pièce
d’identification. Aussi, elle s’est arrangée pour enrayer les noms qui se
montrent plus d’une fois. De telles dispositions axées sur des soustractions et
des ajouts vont nécessairement modifier le total de la liste des électeurs
potentiels.
L’incompréhensible
est le calcul qui doit être effectué sur une liste d’électeurs potentiels qui
n’ont pas manifesté cette liberté de se porter électeurs. Sont électeurs réels
ceux qui par leur volonté décident de participer dans un processus électoral et
qui se sont inscrits. Le fait d’être immatriculé dans une session ou dans une
autre au cours de l’année académique n’indique pas qu’un potentiel électeur
souhaite participer dans le processus. En outre, un étudiant ou professeur, qui
avait l’obligation de se trouver à la faculté la session dernière et qui pour
une raison ou une autre est absent pendant la session où la publication de la
liste des électeurs potentiels est publiée, et les élections ont lieu, ne
saurait jamais s’il était désigné électeur. Est-ce donc un électeur potentiel ou
réel ? La logique électorale de l’UEH exige que le calcul des résultats tienne
compte uniquement de la liste des électeurs potentiels et non des électeurs réels
qui deviendraient des votants. Même là encore, l’électeur consenti (réel), qui
veut bien jouir de son libre arbitre et décide de s’abstenir du processus
électoral, ne peut être considéré comme un élément de calcul pour déterminer le
résultat final. Dans ce cas, l’indifférence d’un électeur au processus ne doit
pas être récompensée. N’ayant pas fait ce distinguo dès le départ, la règle du
jeu entachée d’injustice ne peut apporter un résultat incontestable au sein des
participants.
Le
rationnel derrière les pondérations comme base de calcul des votes
L’article 90 est
conçu pour attribuer une pondération de 55%, 35% et 10% respectivement aux catégories de professeurs,
d’étudiants et du personnel qui composent une faculté. L’idée centrale ici est
d’adapter le choix d’un dirigeant, d’une faculté ou de l’UEH à des élections,
qui normalement aurait dû être nommé par une instance suprême. Quand il s’agit
des affaires publiques, l’essence même de toute élection est l’égalité des voix.
Dans le cas contraire, il n’est pas question d’élection. Cependant, voulant
dissoudre l’emprise Etatique, le seul moyen est de procéder par des élections
et rendre démocratique la gestion de l’UEH. Considérant le fait que ceux qui
sont les mieux placés pour faire ce choix sont les professeurs à défaut d’une
autorité suprême, la plus forte pondération (55%) attribuée à leur catégorie est
naturellement légitime. La logique portant à croire qu’une affaire académique
doit être traitée entre les parties les plus immédiates (professeurs et
étudiants) assignerait la pondération de 45% aux étudiants. Un tel départage
serait injuste puisque le personnel administratif et autres qui contribuent
grandement au bien-être d’une faculté ou de l’UEH seraient aliénés. Plutôt on a
eu recours à une distribution équitable des valeurs aux différentes catégories
avec, 55%, 35% et 10%.
L’attribution
des indices de valeurs relatives des voix
L’objectif des articles
91, 92, 93 et 94 est de donner une valeur à chaque individu composant chaque
catégorie, pour ensuite déterminer l’indice de valeur relative des voix
permettant de calculer le score final des candidats. Pour mieux l’assimiler, il
serait judicieux de procéder par la constitution d’un ensemble d’électeurs dans
l’optique même de l’INAGHEI.
Il y a trois catégories
d’éléments qui forment la population des électeurs à l’INAGHEI. Ce sont les professeurs,
les étudiants et les membres du personnel/petit personnel (employés) avec leurs
valeurs respectives précédemment mentionnées. Ces trois catégories constituent
des sous-ensembles (ou catégories) d’électeurs de l’ensemble des électeurs qui
est la population des électeurs à l’INAGHEI.
Les hypothèses d’un calcul
correct
- Chaque électeur dans un sous-ensemble a un poids
égal.
- Chaque électeur est représentatif de son
sous-ensemble.
- Chaque électeur porte le poids de son sous-ensemble.
- En considérant l’ensemble des électeurs et en
mettant face à face un électeur de chaque sous-ensemble, chacun est
représentatif de son sous-ensemble et en porte sa valeur. C’est-à-dire un
professeur représente 55%, un étudiant 35% et un employé 10% du nombre
total de la population de l’ensemble.
Selon ces conditions, tout indice
attribué à un électeur doit refléter la valeur du sous-ensemble. Il est à
observer une différence du même ordre entre les indices des trois électeurs
issus de trois sous-ensembles. Ceci dit, si l’indice de valeur du professeur
est 5, celui de l’étudiant est 3, celui de l’employé doit être nécessairement
plus faible, peut-être 1, pour exprimer la différence entre les différentes
valeurs des sous-ensembles. En aucun cas, l’indice de l’employé devrait être
supérieur à l’indice de l’étudiant, ou l’indice de l’étudiant supérieur à celui
du professeur. Avancer un argument contraire serait complètement absurde.
Le calcul du poids relatif des
éléments de sous-ensembles dans un ensemble
Il est clair qu’un ensemble peut
être composé de deux ou plusieurs sous-ensembles et chaque sous-ensemble a ses
propres caractéristiques, donc sa propre valeur par rapport aux autres
sous-ensembles. En admettant l’hypothèse que les éléments dans un sous-ensemble
ont une valeur égale à 1, chacun d’eux en est un représentant à part entière et
porte en conséquence la valeur propre de son sous-ensemble. Cependant, le fait
que les différents sous-ensembles ne sont pas égaux dans l’ensemble, leurs
représentants ne le sont pas non plus quand mis face à face dans l’ensemble.
Dans ce cas, s’il faut trouver la valeur du représentant d’un sous-ensemble
dans l’ensemble, il importe de le faire avec la valeur du sous-ensemble qu’il
représente par rapport à la valeur globale de l’ensemble incluant les éléments
des autres sous-ensembles. Telle est la logique mathématique dont toute formule
de calcul peut être prouvée.
Ainsi, tout indice de valeur
relative doit déterminer le poids relatif de chaque électeur dans l'ensemble indifféremment
des sous-ensembles et suivant un dénominateur commun, et non celui dans son
propre sous-ensemble comme élabore l’article 91 de la charte électorale, pour
les comparer ensuite. C’est une absurdité criante de vouloir trouver l’indice
de valeur relative dans l’ensemble de l’électorat en ignorant le dénominateur
commun de l’ensemble qui est sa population totale pour ne considérer que la
population d’une catégorie, puis comparer l’indice des autres catégories calculé
de la même manière. Ce faisant, ce sera une valeur relative par rapport aux
autres éléments dans un sous-ensemble et non dans l’ensemble. C’est vraiment
comparer la pomme et l’orange. Erreur mathématique grave commise ! Je
démontrerai plus loin que le résultat mathématique n’est pas prouvé.
Le calcul correct de l’indice de
valeur relative
Pour calculer l’indice de valeur
relative des éléments dans un ensemble composé de sous-ensembles, il
faut :
- D'abord prendre les éléments de chaque
sous-ensemble tout en conservant ses caractéristiques propres, dans le cas
de l’INAGHEI, 55%, 35% et 10% ;
- Puis les rassembler avec leurs caractéristiques
propres pour avoir le total des éléments dans l’ensemble ;
- Trouver l’indice de la valeur relative d’un
électeur représentatif de son sous-ensemble, en divisant la pondération du
sous-ensemble par le nombre total de la population de l’ensemble général.
Etant donné qu’un électeur du sous-ensemble des professeurs représente
55%, un étudiant 35% et un employé 10%, le poids relatif de chaque
électeur dans l’ensemble peut être obtenu en divisant : .55 par 2104,
.35 par 2104 et .10 par 2104. Respectivement, les résultats : 0,0261,
0,0166 et 0,0048 (voir le tableau ci-dessous) tiennent non seulement compte
du nombre d’électeurs total, le dénominateur commun de l’ensemble, mais
aussi de la pondération attribuée à un sous-ensemble.
Ceci dit, tout
indice découlé des valeurs des sous-ensembles doit traduire ce même poids et
non un poids inférieur ou supérieur, parce qu’il fait la différence entre les
valeurs des éléments de chaque sous-ensemble quand on les met face à face dans
l’ensemble. L’erreur de la charte rend l’indice des étudiants inférieur à
l’indice des employés, alors que leur pondération est supérieure à celle de ces
derniers. Expliquer cette logique avec des preuves mathématiques est un défi.
|
Liste des électeurs par catégorie
|
Pondération
|
Indice de valeur relative
|
|
Prof
|
145
|
.55
|
0.0261
|
Etud
|
1872
|
.35
|
0.0166
|
Pers
|
87
|
.10
|
0.0048
|
Total
|
2104
|
1
|
0.0475
|
III : La différence entre les deux calculs dans le cas de
l’INAGHEI
Un tel calcul donnerait le
résultat des votes obtenus et le poids attribué à chaque catégorie d’électeurs.
C’est-à-dire le candidat Jean Francel Saint-Hillien, ayant obtenu 247 votes dans
les deux grandes catégories avec une plus grande pondération, doit
nécessairement se trouver en tête. Il en est de même pour le candidat Jean Poincy
qui le suit avec 221 votes et est aussi en deuxième position au niveau des
catégories avec la plus forte pondération (voir le tableau ci-dessous). En
toute logique, le premier serait Saint-Hillien avec un score de 4.11, le
deuxième serait Poincy avec un score de 3.69 et le troisième Jean-Reynold
Jean-Pierre avec un score de 3.47.
|
Liste des électeurs par catégorie
|
Pondé
Ration
|
Indice
de valeur relative
=
(Pondé. / Total
électeurs) x 100
|
Saint-Hilien
|
Score
|
Poincy
|
Score
|
JnPierre
|
Score
|
|
Prof
|
145
|
.55
|
0.0261
|
14
|
0.37
|
13
|
0.34
|
12
|
0.31
|
Etud
|
1872
|
.35
|
0.0166
|
222
|
3.69
|
199
|
3.31
|
182
|
3.03
|
Pers
|
87
|
.10
|
0.0048
|
11
|
0.05
|
9
|
0.04
|
27
|
0.13
|
Total
|
2104
|
1
|
0.0475
|
247
|
4.11
|
221
|
3.69
|
221
|
3.47
|
Toutefois le mode de calcul qui
défie toute logique mathématique a abouti à un résultat absurde où le candidat
Jean-Pierre qui est en tête ne remporte que la catégorie avec la plus faible
pondération. Il faut tout de même remarquer qu’en terme de nombre de votes il a
recueilli le même nombre de voix que Poincy. Dans ce cas, ce qui aurait dû
faire la différence entre eux est le fort écart de .40 entre les professeurs et
le personnel, et de .25 entre les étudiants et le personnel. Ce n’est pas le
cas. Contrairement, le personnel avec sa faible pondération, et sa très faible
population a eu le dessus pour donner gain de cause à Jean-Pierre. C’est dû à
la formule aberrante des articles sus-cités de la charte électorale adoptée par
l’UEH (voir le tableau ci-dessous). Jean-Pierre qui est déclaré premier est en
réalité troisième et hors de la course.
|
|||
Liste des électeurs par catégorie
|
Pondé
ration
|
Indice de valeur relative
=
(Pondé. / Nombre d’électeurs par catégorie) x 100
|
Saint-Hilien
|
Score
|
Poincy
|
Score
|
JnPierre
|
Score
|
|
Prof
|
145
|
.55
|
0.3793
|
14
|
5.31
|
13
|
4.93
|
12
|
4.55
|
Etud
|
1872
|
.35
|
0.0187
|
222
|
4.15
|
199
|
3.74
|
182
|
3.38
|
Pers
|
87
|
.10
|
0.1149
|
11
|
1.26
|
9
|
1.03
|
27
|
3.10
|
Total
|
2104
|
1
|
0.5129
|
247
|
10.73
|
221
|
9.70
|
221
|
11.04
|
Le principe de pondération n’est
qu’un mirage, en laissant croire que dans le panier le professeur est le
premier, l’étudiant est le deuxième et le personnel le troisième. De toute
évidence, l’étudiant a moins de valeur par rapport aux deux autres pour la
simple et bonne raison qu’ils sont plus nombreux. Ce qui n’encourage pas la
participation massive des étudiants au processus électoral, comme on le souhaite.
Un petit exercice réduisant ou augmentant le nombre des étudiants suffit pour
démontrer la fausseté de l’argument qui fait appel à un fort taux de
participation des étudiants.
Avec un regard à
travers les pondérations, on dirait que la catégorie des étudiants a plus de
poids que le personnel sur le terrain après les professeurs. Cependant, suivant
la formule de calcul des indices de valeurs relatives demandant à faire le
ratio entre la valeur attribuée à chaque catégorie et le nombre de figurants
sur la liste des électeurs de chaque catégorie (Pondération divisée par
Electeurs potentiels dans chaque catégorie), il va sans dire que les étudiants
sont en perte de vitesse. En effet, ils sont plus nombreux que les autres.
Autant d’étudiants qui participent au processus autant que leur indice de
valeur relative chute face à celui du personnel. Cette formule neutralise la
voix de l’étudiant.
IV : La preuve du faux
En mathématiques
tout résultat non prouvé est nul et ne peut être utilisé en aucun cas pour
faire avancer les affaires des hommes. Peut-être un résultat non prouvé peut
aider à trouver le vrai résultat pour ne pas sombrer dans l’absurdité et porter
des corrections immédiates. Sur des erreurs mathématiques flagrantes, il n’est
point question de respecter un principe fondé sur des erreurs. En faisant
référence au tableau ci-dessous montrant le calcul des indices, il est possible
d’additionner les indices trouvés dans la partie gauche pour trouver un chiffre
égal au résultat de la pondération totale 1 divisée par 2104 qui est la
totalité de l’électorat, puis multipliée par 100, [(1/2104) x100]. En répétant
les mêmes démarches pour la partie droite, il est impossible de trouver un
résultat égal entre l’addition des indices trouvés et la division de la
pondération par la totalité de l’électorat.
Liste des électeurs par catégorie
|
Pondé
Ration
|
Indice
de valeur relative
=
Pondé. /
Total électeurs
|
Liste des électeurs par catégorie
|
Pondé
Ration
|
Indice de valeur relative
=
Pondé. / Nombre d’électeurs par catégorie
|
||
Prof
|
145
|
0.55
|
0.0261
|
145
|
.55
|
0.3793
|
|
Etud
|
1872
|
0.35
|
0.0166
|
1872
|
.35
|
0.0187
|
|
Pers
|
87
|
0.1
|
0.0048
|
87
|
.10
|
0.1149
|
|
Total
|
2104
|
1
|
= 0.0475
|
2104
|
1
|
≠ 0.5129
|
Le résultat de la
partie droite fait peur pour l’avenir de l’UEH quand le personnel, tous niveaux
confondus, avec un nombre restreint d’employés et malgré sa très faible
pondération dénote un indice de valeur plus élevé que les étudiants qui sont
plus nombreux. Le cas de l’INAGHEI en est une vivide illustration en montrant
le pouvoir du personnel dans le choix des dirigeants de l’UEH. Est-ce une
logique mathématique conçue à dessein pour minimiser la voix de l’étudiant dans
le processus électoral rendant démocratique la gestion de l’UEH ? Si c’est
le cas, pourquoi les élections si les voix de tous les participants ne seront
jamais égales ? On n’aurait qu’à procéder par nomination qui semblerait
être la forme la plus juste pour ne porter préjudice à quiconque. Comment
accepter de fonctionner au départ avec des prémisses fausses alors que
l’université représente le berceau de la vérité ? Ne faut-il pas sur le
coup corriger des erreurs commises qu’on aurait pas dû commettre en formulant
les règles du jeu ? Qui sont les vrais gagnants du premier tour à
l’INAGHEI ?
Jean POINCY
caineve@yahoo.fr
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