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FÒK SA CHANJE

vendredi 11 novembre 2016

De la difficulté de composer un gouvernement via les élections

Vivre dans une collectivité où chaque individu jouit pleinement de son droit naturel d’existence sans contrainte est contraire à l’essence du vivre-ensemble qui facilite une réponse individuelle à la pulsion naturelle de survivre. Cette condition demande une organisation quelconque pour le partage harmonieux de l’espace et des ressources disponibles.
Laisser le soin à un individu d’en disposer à sa guise enfante l’injustice par le risque d’en priver certains autres. Les lésés auront des réactions capables de compromettre la jouissance de chacun en mettant en péril la stabilité collective. Comme il s’agit des actions des uns et des autres reflétant l’intérêt individuel, il convient d’avoir un système de gestion impartial qui tient compte des intérêts de tous avec leur différence.
L’existence de l’Etat justifie un tel système dont les actions bonnes ou mauvaises résultent de comment il joue sur les différences. Le besoin de justice et d’équité rend cruciale sa composition dans la gestion des affaires de chacun et celle de la collectivité ! En effet, l’expérience humaine est marquée par différentes formes de composition qui répondent relativement bien aux exigences naturelles de survie des individus.
Comment réussir une composition juste et équitable de l’Etat est le hic ! Si l’histoire a enregistré une diversité de formules allant du choix d’un gestionnaire-décideur selon sa descendance divine ou familiale, à une action totalitaire inhibant la participation collective, aujourd’hui la formule suggère un processus démocratique pour que tout citoyen jouissant de son droit civique puisse se prononcer sur la composition du gouvernement qui doit guider l’Etat.
En effet, via des élections inclusives, certaines sociétés arrivent à mieux s’organiser et renouveler tant bien que mal sa machine Etatique paisiblement. D’autres le réalisent péniblement avec des émeutes. Depuis la démocratisation du système de gestion des affaires d’Ayiti, chaque tentative d’élire démocratiquement une équipe débouche toujours sur des contentieux électoraux qui rendent difficile la composition d’un gouvernement. L’issue obligée laisse toujours dysfonctionnel un gouvernement investi. Les élections de 2010 font écho des précédentes. Celles de 2015 ont échoué et sont reprises en 2016, mais dans un doute collectif. C’est déjà une génération et la leçon n’est toujours pas apprise.

Jean POINCY
 Texte de 2010 
repris en 2016

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